Il suffit de s’arrêter un moment face à une œuvre de Wolfram pour savoir ce qui le fascine et l’obsède dans le spectacle de l’univers : ce qu’il y a de plus remuant, de plus fugitif, dans le ciel et à la surface de la terre et des eaux, l’étincellement de la lumière qui répand sur les choses, les nuances, les chatoiements, les reflets, dont il s’enchante. Et pour transmettre à autrui ses émerveillements, il a découvert le langage le plus approprié : la vivacité de la touche, la fluidité des formes, et cette musicalité des tons où, à parfois, au milieu d’une orchestration toute en sourdine, percent le bref coup de clairon d’un vermillon, la sombre mélopée d’un bleu de Prusse ou la basse puissante d’un noir funèbre d’orage.
Frank Elgar
Wolfram Aichele, artiste peintre, né en 1924 à Fribourg en Brisgau (Allemagne). Il a grandi dans la ville de Pforzheim, où son père, le peintre animalier Erwin Aichele enseignait le dessin.
Très tôt, il manifeste un goût pour l’atmosphère des petits villages avec leurs maisons à colombages qu’il s’applique à dessiner. L’art populaire l’attire. Il est également fasciné par les œuvres du gothique allemand. Son adolescence est marquée par de grandes courses en montagne qui lui révèlent le paysage alpin, dont il retient le reflet de la lumière sur les glaciers, le jeu des changements atmosphériques et la structure cristalline des séracs. Peu enclin aux études académiques, Wolfram suit une formation de menuisier, avant de se lancer dans l’apprentissage de la sculpture sur bois en Haute Bavière.
L’appel sous les drapeaux interrompt cette formation.
En 1942, Wolfram est envoyé en Russie et tombe gravement malade. Il reste longtemps entre la vie et la mort. Rétabli, il est transféré sur le front de l’Ouest où il est fait prisonnier. Après deux ans de captivité aux Etats-Unis, il revient en Allemagne en 1946. Il peut alors achever sa formation de sculpteur.
En 1949, il s’inscrit dans la classe de sculpture de l’Académie des Beaux Arts de Stuttgart et s’initie à la peinture murale et à la mosaïque. Cette période de recherche personnelle est avant tout marquée par un approfondissement de sont intérêt pour les avant-gardes et par la découverte des « artistes dégénérés ».
Parallèlement, il est attiré par l’art byzantin qui semble répondre à une quête d’un art propre à exprimer une dimension spirituelle. Il apprend la peinture d’icône et explore la théologie qui lui est liée. Il entreprend en 1954 un long voyage dans les Balkans, visitant les monastères serbes, séjournant plusieurs semaines au Mont Athos.
A partir de 1955, Wolfram crée des peintures de petit format dans lesquelles le souvenir de son voyage se marie avec des réminiscences de l’art populaire d’Europe centrale. Mais ces compositions empreintes de charme révèlent surtout les leçons apprises des artistes du Blaue Reiter, du cubisme et des œuvres de la période russe de Chagall.
L’année suivante, Wolfram s’installe à Paris. Il adopte définitivement l’aquarelle dont il explorera la technique de façon très personnelle tout au long de sa carrière. Ses recherches spatiales tendent vers une abstraction des formes, au profit, au profit de l’effet lumineux soutenu par des tensions colorées. La figure humaine disparait, les thèmes se réduisent à quelques intérieurs, des natures mortes, des architectures, et surtout des paysages fractionnés en facettes, équilibrés comme des constructions architecturales, et dont l’aspect vibrant n’est pas sans évoquer la musique. L’intérêt pour Kandinsky et Klee est toujours présent, mais la sensibilité et le caractère très indépendants de Wolfram, ainsi que son sens intime du spirituel, ne peuvent se satisfaire d’aucun système théorique, ni d’aucun courant.
Wolfram a trouvé son langage pictural à la fin des années 1960, période qui correspond au début de sa pleine reconnaissance par le public. Il mêle des jeux de transparences d’une légèreté aérienne avec des recherches de matières que l’on n’attend pas d’un aquarelliste. Le choix de se limiter aux seules œuvres sur papier, loin d’être une contrainte, débouche sur un approfondissement exigeant, toujours r enouvelé.
Dans les années 1980, Wolfram introduit des collages. Il compose à partir de morceaux qu’il a lui-même peints au préalable, ou avec des chutes de ses propres aquarelles. Les œuvres acquièrent ainsi un relief tactile.
Dans les dernières années de sa vie Wolfram s’éloigne encore plus des effets de transparence traditionnellement liés à l’aquarelle.
Il se concentre de plus en plus sur le pur jeu des couleurs qui deviennent étonnement intenses, notamment le rouge qui prend une place prépondérante. Il n’est plus question d’espace : ses œuvres sont devenues totalement abstraites.
A la fin des années 1970, Wolfram s'était installé avec son épouse et ses deux enfants à la lisières du Bois de Vincennes. Il y a vécu jusqu'à son décès survenu en 2016.
Lire la suiteUn Mois - Un Artiste est un rendez-vous mensuel pour vous faire découvrir les artistes de la galerie.
Retrouvez celui consacré à Wolfram paru en mai 2019, à télécharger ci-après
Lire la suite2019 Galerie Capazza, exposition hommage, Nançay
2015 Château Hohenheim, Stuttgart, Allemagne
2014 Arts Elysées / Galerie Capazza de Nançay, Paris
2013 Galerie ART-Aujourd’hui Paris
2009 Exposition "Familientreffen" à l'association artistique "Buslatgilde" Neulingen/Pforzheim, Allemagne
2008 Galerie Olivier Nouvellet, Paris rue de Seine
2005 Association artistique “Buslatgilde” Knittlingen - Allemagne
Galerie Olivier Nouvellet, Paris rue de Seine
2004 Galerie Capazza, Nançay, France
2002 Centre Culturel "Nikolaus-Cusanus-Haus" Stuttgart-Birkach, Allemagne
1997 Galerie Municipale "Kunsthöfle", Stuttgart-Bad Cannstatt, Allemagne
1996 Centre Culturel "Johanneshaus", Oeschelbronn, Allemagne
1993 Galerie Ruf, Munich, Allemagne
Galerie du Pontgirard, Monceau-au-Perche. France
1992 "La petite Galerie"(Max Fullenbaum), Paris
1991 Galerie de Luxembourg, Grand-duché
1988 Galerie Capazza, Nançay, France
1987 Galerie de Luxembourg, Grand-duché de Luxembourg
Galerie Wolf, Pforzheim
1986 Galerie Capazza, Nançay, France
1984 Bundesbank (Banque Fédérale) Francfort/M. Allemagne
Galerie Chichio Haller, Zurich, Suisse
1983 Kunstverein Backnang, Allemagne
1982 Galerie Jean-Louis Roque, Paris
1980 Galerie d'Art Municipale, Esch-sur-Alzette, Grand-duché de Luxembourg
Galerie "Haus zum Dachs", Fribourg en Brisgau, Allemagne
1978 Galerie L'Orangerie, Oostende, Belgique
Galerie Paul Bruck, Grand-duché de Luxembourg
Galerie Lenten, Epse, Pays-Bas
1977 Galerie Jean-Louis Roque, Paris
Galerie Betty Thommen, Bâle, Suisse
1976 Galerie d'Art Municipal, Esch-sur-Alzette, Grand-duché de Luxembourg
1974 Galerie L'Orangerie, Oostende, Belgique
Galerie Paul Bruck, Grand-duché de Luxembourg
Galerie Le Chapelin, Paris
1972 Galerie Jean-Louis Roque, Paris Galerie Saint-Léger, Genève, Suisse
1971 Galerie Bettie Thommen, Bâle, Suisse
1970 Gedokhaus Stuttgart, Allemagne
1968 Galerie Möhring, Wiesbaden, Allemagne
1967 Galerie Saint-Fargeau, Paris
1965 Galerie May Düsseldorf, Allemagne
1964 Kunstverein Erlangen, Allemagne - Kunstverein Pforzheim, Allemagne
1963 Galerie Hayden, Munich, Allemagne
1961/62 Galerie May, Düsseldorf, Allemagne
Lire la suiteParticipe depuis 1986 aux expositions annuelles collectives de printemps à la Galerie Capazza.
2008 "Petits formats", Association artistique "Buslatgilde" Katharinenthaler Hofgut,Neulingen/Pforzheim
2000/01 Exposition collective à Chauray, Deux-Sèvres
1999 Exposition collective à la Galerie du Pontgirard, Orne
1998/99 Exposition collective à l'Espace Cardin par la Galerie Capazza, Paris
1996 Exposition collective au Théâtre du Rond Point par la Galerie Capazza, Paris
1995 Galerie Municipale, Troyes, Aube
1992 BALTIJAS CELS, Triennale Baltique, Riga
1990 LINEART, Gant, Belgique
1989 ART JONCTION, Nice
1982/86/89 Galerie Schaller, Stuttgart, Allemagne
1978/79 Galerie Marbach, Berne, Suisse - 19789ème Exposition Internationale,
Musée de Picardie. Amiens
1966/67/68/70 Rizzoli Gallery, New York, U.S.A.
1963 Herbstsalon München, Allemagne
Lire la suite- La Ville de Paris
- L'Etat Français
- Le Musée d'Histoire et de l'Art de Luxembourg
- Le Land Bade-Wurtemberg
- La Banque Fédérale d'Allemagne (Francfort/Main)
- La Banque Centrale du Land Bade-Wurtemberg (Stuttgart)
- Daimler-Benz (Sindelfingen)
- De nombreuses collections privées
WOLFRAM
Franck Elgar
Collection Musée de Poche - Paris - 1977
WOLFRAM, een van de grootste aquarellisten van onze tijd
Henk van Gelre
Revue Tableaun. Nr. l, 1980 - Mijdrecht, Pays Bas
WOLFRAM
Pierre Brisset
Revue L’OEil - Paris - 1982
Spielendes Licht, Aquarelle von Wolfram
Michael Bockemühl
Revue Die Drei - Stuttgart - 1985
Le dessin, le pastel, l’aquarelle dans l’Art Comtemporain
Gérard Xuriguéra
Editions Mayer - Paris - 1987
Immobiles transhumances
Joseph Paul Schneider
dans Luxemburger Wort - 1987
Wolfram, un jeune rêveur face aux nazis
Giles Milton & Florence Hertz
Editions Noir sur Blanc - 2012
Art Contemporain
Galerie Capazza - Grenier de Villâtre
Nançay - 1989
Le battement mystérieux de la lumière
Joseph Paul Schneider
dans Luxemburger Wort - 1991
WOLFRAM, Catalogue de l’exposition
Editions Galerie Capazza - Grenier de Villâtre
Nançay - mai 2004
30 années de regard, X vu Par
Editions Galerie Capazza - Grenier de Villâtre
Nançay - 2007
Noir et Blanc
Editions Galerie Capazza - Grenier de Villâtre
Nançay - 2008
Matières à réflexion
Editions Galerie Capazza - Grenier de Villâtre
Nançay - 2012
Rendez-vous au lieu de la transformation
Editions Galerie Capazza - Grenier de Villâtre
Nançay - 2013
Ensemble depuis 40 ans
Editions Galerie Capazza - Grenier de Villâtre
Nançay - 2014